Château Baugnies

C'est01 chateau baugnies 19 vers 1906 que Monsieur Baugnies décida de construire un château-villa à la rue de la Drêve, 58 (actuellement, boulevard Léopold III), à Péruwelz.

Pour ce faire, il fit concourir plusieurs architectes qui avaient pour consigne de construire un édifice tout à fait intégré au parc de trois hectares déjà constitué.

Le bâtiment devait également comprendre des tourelles, des balcons et des colonnes, il devait être élancé et enfin, les briques et le style rococo étaient à proscrire.

Le propriétaire, Monsieur Edmond Baugnies, était un des riches tanneurs de Péruwelz qui, tout comme ses confrères des filatures et des brasseries, avait fait fortune à la fin du XIX e siècle.

La plupart des châteaux-villas de l'actuel boulevard Léopold III datent d'ailleurs de cette époque prospère pour les industriels. Le résultat de ce concours donna donc lieu à ce que l'on peut voir aujourd'hui, c'est à dire une construction qui peut paraître plutôt lourde, mais qui propose un étonnant mélange de différents styles architecturaux qu'il faut prendre la peine d'observer dans le détail pour mieux les apprécier.

On peut également trouver un intérêt historique dans ce bâtiment. Durant la première guerre mondiale, le château fut pillé au passage de la soldatesque, mais ne fut occupé par les troupes allemandes que brièvement, en 1918; toujours en 1918, le corps d'armée du général anglais Ramsey s'y arrête quelques jours, lors de la libération de la ville.

Lors de la seconde guerre mondiale, les Allemands réquisitionnent le château pour y installer la kommandantur, ne laissant à Madame Baugnies que quelques pièces pour vivre. les troupes d'occupation restèrent au château après la mort de madame Baugnies (1940) jusqu'à la fin de la guerre.

Entre les deux guerres, le château était toujours habité par les Baugnies. Peu de temps après la dernière guerre, le dernier Baugnies meurt sans héritier direct, le bâtiment est vendu. C'est l'Etat qui rachète alors le château pour en faire un internat pour les étudiants de l'Athénée Royal de Péruwelz. En 1975, suite à la baisse de fréquentation de l'internat, il deviendra le Centre Pédagogique de "La Roseraie" ainsi appelé en raison des nombreux rosiers qui y étaient alors plantés . Ce centre avait donc pour but la formation continuée des enseignants.
A partir des années 1990, il accueille également élèves et étudiants.
En 1996, avec la parution du Décret, il change de dénomination et devient un Centre de Dépaysement et de Plein Air (C.D.P.A). Un Décret définitif sera pris en décembre 2001, transformant clairement les CDPA en établissements scolaires relevants de l'Enseignement non-obligatoire. .