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    Incendie du 10 janvier 1910

     

    INCENDIE DE L’EGLISE DE WIERS LE 11 JANVIER 1910

     

    Le Courrier de l'Escaut du lundi 11 janvier 2010 - Michel LANDRIEU

    - Le 11 janvier 1910, un incendie a détruit l'église Saint-Amand, malgré l'intervention courageuse des pompiers de Wiers, Péruwelz et Tournai. À Wiers, le quotidien et les grands événements sont intimement liés et ils se racontent au fil du temps qui passe sans qu'aucun élément n'en soit jamais modifié. Des générations entières ont entendu le récit de cette funeste journée du 11 janvier 1910. « C'était un mardi. Léandre Bulion avait mangé de la saucisse, des pommes de terre et du chou rouge. Il était autour de midi, quand un coup de tonnerre a éclaté. « Manlande », qui n'aimait pas l'orage, a vite fermé les volets... » Ce qui n'a pas empêché l'histoire avec un grand « H » de pénétrer dans sa vie et dans celle de tous les Wiersiens.

    Un seul coup de tonnerre

    La suite, c'est Jules Renard, bourgmestre de Wiers à l'époque, brillant historien, grand romantique et amoureux de sa commune, qui la raconte. « À midi vingt, un coup, un seul coup de tonnerre frappe la pointe de la flèche. Une heure plus tard, le vent chasse des granules de plomb fondu vers les maisons. On voit poindre à la base de la croix une fumée légère, puis des flammes. Un voisin sonne le tocsin. Les pompiers de Wiers arrivent, mais il est impossible de combattre l'incendie à plus de cinquante mètres de hauteur. Les pompiers de Péruwelz montreront la même impuissance. »

    Avec les pompiers de Tournai

    Le bourgmestre téléphone à la police de Tournai. « On attend les pompiers de cette ville à Callenelle. Des chevaux réquisitionnés vont aller chercher leur matériel à la gare. L'ardeur du feu augmente. Les pompiers de Péruwelz installent une échelle, mais l'intensité du feu et l'élévation du clocher paralysent leurs efforts. On espère encore sauver l'église et l'on attend le salut des pompiers de Tournai. Le feu descend toujours. Le public est réquisitionné pour seconder les pompiers. Le danger est devenu imminent aux abords de l'église et on fait évacuer. Des pionniers creusent une tranchée qui amène les eaux de la Verne vers la Place. La base de la flèche est attaquée quand les Tournaisiens arrivent par le train de 4 h. Munis d'une pompe à bras, d'une pompe à vapeur et d'un dévidoir qui déroule bientôt ses tuyaux le long de la grand-rue vers l'abreuvoir. » Une grande perte Soudain une poutre incandescente perce la voûte en bois. « Le bourgmestre insiste pour sauver au moins la grande nef, mais le feu s'est emparé de la voûte. Le vaisseau devient une immense fournaise. Autour de l'église la foule est immense. Le feu continue de plus en plus terrible. Enfin la toiture s'abat. Les pompiers de Tournai doivent se déclarer vaincus. Ceux de Wiers et Péruwelz sont perchés sur les toitures des maisons de la Place qu'ils inondent littéralement.Il est sept heures. C'est le dernier acte de la tragédie. Bientôt le feu se ralentit faute d'aliments. Enfin tout danger disparaît. Il est neuf heures du soir. »

    Dans l'incendie, c'est une magnifique église des XVe et XVIe siècles qui a disparu, privant la commune d'un des plus beaux éléments de son patrimoine architectural. Elle sera reconstruite en style gothique primaire en 1911 et 1912.  

     
     
     

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